Les insectes sont généralement les vecteurs de la dermite estivale récidivante. Nos amis les chevaux vivant au pré, sont donc particulièrement sujets à ce type de maladies. C'est pourquoi il est important d'être vigilant et de prévenir avant de devoir guérir. Une fois implantée, il est en effet très difficile de l'éradiquer. De nombreux équidés sont d'ailleurs confrontés au moins une fois dans leur vie à cette affection de la peau très fréquente.
Dermite estivale : les causes
La dermite estivale apparaît, comme son nom l'indique, en été avec son lot d'insectes, véritable cauchemar pour les chevaux. Il s'agit d'une maladie saisonnière qui se manifeste suite à la réaction allergique de piqûres de certains insectes hématophages (comme les moustiques, mouches, taons ou moucherons). Ceux-ci sont très présents et virulents durant les périodes les plus chaudes de l'année. Les équidés sont allergiques à leur salive.
La dermite estivale touche les chevaux de toutes les races, mais porte une attention toute particulière au Pur sang arabe, au Frison, à l'Islandais, au Trait breton, au Shire ou au Shetland. Même si elle peut se déclarer à n'importe quel âge, elle apprécie beaucoup les chevaux et poneys âgés de moins de 4 ans. Elle privilégie également les équidés à la peau fine et les inactifs.
Bon à savoir : la dermite estivale n'est pas contagieuse.
Symptômes de la dermite estivale récidivante
La dermite estivale provoque tout d'abord de violentes démangeaisons. Le cheval se gratte furieusement au niveau de la queue et de la crinière. Cette dernière peut parfois complètement disparaître tellement il se frotte. Quand le mal est à un stade bien avancé, le cheval peut se gratter jusqu'au sang, s'écorcher et provoquer une infection.
On observe alors un prurit très sévère provoquant des lésions cutanées (nodules prurigineux suintants), en général à la queue et à la crinière, voire la tête, les oreilles ou l'abdomen. Les crins sont abîmés et cassés.
Comment traiter la dermite estivale récidivante ?
Il n'y a pas de phase de rémission de la maladie l'hiver. La peau est lésée et les poils ne repoussent plus. Il n'existe pas de véritable traitement contre la dermite estivale, mais on peut au moins soulager le cheval, car d'année en année, cette affection s'installe et finit par ne plus repartir.
En cas de lésions très avancées, l'option thérapeutique est l'utilisation de corticoïdes, par voie orale ou injectable. Ils permettent de calmer l'inflammation de la peau et du prurit. Attention toutefois aux effets secondaires sur le long terme.
Bon à savoir : on peut aussi faire appel à des traitements locaux comme des lotions ou des crèmes désinfectantes, calmantes et antiseptiques.
Prévenir la dermite estivale
Pour lutter contre la dermite estivale, il est judicieux :
- d'éviter de laisser le cheval au pré à la tombée du jour et en début de nuit. Les insectes « piqueurs » y sont plus actifs.
- de s'abstenir d'héberger votre cheval dans des prés qui disposent de plans d'eau ou des lieux humides en général, propices à la reproduction et au développement des insectes. Optez plutôt pour un abri ouvert et à l'ombre pour protéger votre animal.
On peut aussi utiliser des produits insecticides, mais attention aux allergies et aux effets secondaires !
À noter : il existe des couvertures spéciales en maillage très fin pour protéger le cheval contre les insectes.
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