Alimentation du cheval

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Tout comme les soins réguliers et l'attention à porter au bon état de ses sabots, l'alimentation du cheval est essentielle pour son bien-être, ses performances et son état de santé : il s'agit de son carburant. Une alimentation mal adaptée peut provoquer des coliques ou d'autres maladies, et être source de mal-être et de stress.

Le cheval est un herbivore. Quand il vit au pré, sa nourriture est donc composée essentiellement d'herbe. En ce qui concerne les chevaux hébergés dans les centres équestres, et passant la majeure partie de leur vie au box, il en est tout autre.

À noter : Le cheval a ses habitudes, il est donc vivement recommandé de ne pas changer son alimentation du jour au lendemain mais de façon progressive, en demandant l'avis de son vétérinaire.

De quoi est composée l'alimentation du cheval ?

Avant tout, de l'eau propre

Que votre cheval vive au pré ou au box, il est essentiel que celui-ci ait un accès permanent à de l'eau propre. Dans le cas contraire, sa santé pourraient être en danger, sachant qu'un cheval boit environ 20 à 80 litres d'eau par jour durant les périodes estivales !

Du foin

Le foin diminue les risques digestifs, tout en occupant le cheval lorsqu'il vit au box. Par jour et par cheval, comptez environ 1 kg de foin pour 100 kg de poids.

Un bon foin se reconnaît aux caractéristiques suivantes :

  • propre ;
  • sec ;
  • non poussiéreux ;
  • il sent bon.

Bon à savoir : un foin poussiéreux peut provoquer une maladie respiratoire très grave du cheval, l'emphysème.

Aliments traditionnels

On nourrit le cheval avec des aliments traditionnels tels que l'avoine, l'orge et le maïs.

Aliments industriels

Les aliments industriels tels que les granulés et les floconnés apportent toutes les vitamines et les éléments nutritifs indispensables à la bonne santé du cheval.

Nourrir un cheval vivant au pré

Le cheval vivant au pré bénéficie de l'herbe du pâturage plus ou moins en abondance. 1 hectare de pré est idéal pour un cheval. L'herbe a le temps de repousser, surtout si vous coupez le champ en deux :

  • une partie est prévue pour héberger le cheval ;
  • l'autre partie permet à l'herbe de repousser.

Inversez quand votre cheval a brouté toute l'herbe de la première partie, en vous méfiant des plantes toxiques qui ont pu pousser dans votre belle prairie.

À noter : Si la superficie est inférieure ou si la prairie est pauvre en herbe, les ressources deviennent insuffisantes pour nourrir l'animal. De ce fait, prévoyez également un bon foin digestible à volonté.

Nourrir un cheval vivant au box

Du foin pour éviter l'ennui du cheval

La plupart des chevaux ont désormais une vie solitaire et ennuyeuse au box, rythmée par deux voire trois rations quotidiennes, accompagnée d'une à deux heures d'exercice par jour. Il y a de quoi déprimer ! Pour passer le temps, le cheval mange constamment du foin, excepté quand il dort ou quand il travaille. Si le fourrage est donné de façon insuffisante, le cheval s'ennuie. Il va alors tiquer, c'est-à-dire qu'il produit des mouvements sans buts, répétitifs. Il cherche à grignoter pour s'occuper, et peut ronger la porte de son box. Des troubles digestifs peuvent aussi se déclencher, voire des ulcères gastriques en cas de manque de matières fibreuses.

Son alimentation est complétée de céréales, de granulés ou d'autres aliments du commerce. Cette nourriture a pour but d'apporter de l'énergie, des protéines, des minéraux, des oligo-éléments et des vitamines.

Les règle d'or pour bien nourrir son cheval

Pour éviter les coliques et les déséquilibres d'origine alimentaire, il y a des règles d'or à respecter :

  • changer ou incorporer un nouvel ingrédient progressivement (sur une semaine minimum) afin de permettre à l'organisme et au gros intestin de s'adapter ;
  • fractionner la distribution de nourriture en deux voire trois repas plutôt qu'un unique gros repas, car plus le repas est important, plus longtemps il restera dans son petit estomac ;
  • distribuer sa nourriture à heures régulières ;
  • stocker sa nourriture dans un endroit propre, sec et à l'abri des insectes et des souris ;
  • calculer les rations selon ses besoins et son activité avec l'aide son vétérinaire ;
  • ne pas modifier ses habitudes alimentaires sans demander l'avis de son vétérinaire ;
  • distribuer d'abord le foin et ensuite son repas ;
  • vérifier que la mangeoire est propre et que le cheval a bien consommé sa ration précédente.

Attention : si vous souhaitez mettre votre cheval au pré au printemps, veillez à ce que la mise au pré ne soit pas trop rapide. Le cheval va se jeter sur l'herbe bien grasse et abondante, ce qui peut déclencher une fourbure.

Nourrir son cheval selon l'intensité du travail fourni

Chaque cheval a sa propre quantité de nourriture. Elle varie en fonction de ses besoins et de son état de santé.

Plus le cheval travaille, plus la quantité de nourriture est élevée. Il est préférable de demander conseil à son vétérinaire sur le dosage de sa ration car il est vital de ne pas suralimenter sa monture

Toutefois, voici ci-dessous un tableau pour vous aider à vous représenter la distribution de nourriture traditionnellement donnée pour un cheval par rapport au travail fourni.

Rations quotidiennes indicatives
Activité Foin de pré Compléments
Travail léger Moins de 7 kg

Inférieur ou égal à :

  • 2 kg d'avoine entière ou mélangée avec un peu d'orge

Ou :

  • 2 kg d'orge ou maïs floconné
Travail moyen à intense 5 à 10 kg

Supérieur à :

  • 2 kg d'avoine entière ou mélangée avec un peu d'orge
  • 2 kg d'orge ou maïs floconné
 

Alimentation du cheval : granulé ou floconné ?

Les granulés et les floconnés sont des aliments prêts à l'emploi qui permettent de stocker des petits volumes. 

  • Les granulés correspondent à des aliments réduits en petites particules homogènes. Ils sont secs et se consomment rapidement en produisant peu de salive.
  • Les floconnés sont composés de plusieurs ingrédients (grains d'avoine, brins de luzerne, grains de riz soufflé, maïs concassé, granulés). Le floconné se situe entre le granulé et le grain traditionnel. C'est le must de la nourriture et le cheval en est très friand. Les floconnés ont l'avantage de s'ingérer moins vite que les granulés car ils demandent une mastication plus lente. Le transit est facilité par la production de salive. La digestion est aussi meilleure.

Les compléments alimentaires pour le cheval

Les compléments alimentaires permettent de combler une carence, d'améliorer la performance du cheval et de prévenir tout problème de santé. Ils sont mélangés à la ration du cheval. Bien entendu, chaque équidé à ses propres besoins.

On distingue une large gamme de compléments alimentaires. Ce sont souvent des produits spécifiques, naturels et non dopants (préférable pour les chevaux de course). On les utilise notamment pour :

  • favoriser la digestion ;
  • soigner les articulations ;
  • soigner les muscles ;
  • lutter contre les problèmes respiratoires ;
  • lutter contre les problèmes de peau ou de sabots.

Ces compléments alimentaires ont aussi un rôle important lors de besoins spécifiques liés à :

  • un travail intense ;
  • la gestation ;
  • la croissance ;
  • l'équilibrage du système-immunitaire.

Les types de troubles digestifs chez le cheval

Le cheval a un petit estomac et ses problèmes de digestion restent son talon d'Achille. Une bonne hygiène alimentaire diminue fortement les problèmes de digestion du cheval, tandis qu'une mauvaise alimentation, un foin de piètre qualité ou des problèmes de carences alimentaires peuvent aller jusqu'à causer son décès.

Un certain nombre de signes vous aident à reconnaître lorsque votre cheval souffre de troubles digestifs :

  • une colique ou une diarrhée ;
  • des crottins mous et/ou à l'odeur nauséabonde ;
  • une baisse d'appétit ;
  • un amaigrissement ;
  • une salivation inhabituelle ;
  • des aliments mal mastiqués.

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