Osthéopathe équin

Origine de l'ostéopathie équine

L'ostéopathie équine est très réputée pour son efficacité et de nombreux haras font appel à des ostéopathes, essentiellement français.

À l'origine des traitements ostéopathiques vétérinaires, et équins en particulier se trouve un ostéopathe français, le Docteur Dominique Giniaux.

• Ce thérapeute aujourd'hui décédé a étendu ses connaissances en ostéopathie humaine aux animaux. M. Giniaux a ainsi découvert à quel point l'ostéopathie pouvait être bénéfique aux chevaux.
• Il consacra par la suite le reste de sa vie à traiter essentiellement les équidés, transmettant son savoir à quelques rares disciples.

Ostéopathe équin : une vocation

Il est de nos jours plus « facile » de devenir ostéopathe équin dans la mesure où des formations en ostéopathie spécialisées existent. Toutefois, certains préalables sont nécessaires.

• Bien entendu il faut aimer les animaux et avoir un contact particulier avec eux. Il faut également être calme et patient pour pouvoir rassurer l'animal qui participe très activement au traitement.
• Ce sont généralement des amoureux des chevaux qui deviennent ostéopathes équin, il s'agit le plus souvent d'une forte attirance pour le monde équestre couplée à une envie d'aider les animaux.
• Pour être efficace, le thérapeute doit aussi avoir une connaissance du milieu dans lequel évoluent les chevaux et leurs propriétaires.

Cela est indispensable pour pouvoir mener à bien un traitement consistant à :

• prendre contact avec le cheval ;
• le regarder ;
• l'écouter ;
• le toucher ;
• pour enfin le comprendre et le traiter.

Il est impératif d'obtenir le consentement du cheval pour procéder à une séance d'ostéopathie équine et il est pour cela nécessaire de gagner sa confiance.

Principes d'ostéopathie équine

Comme dans le cadre de l'ostéopathie humaine, l'ostéopathe équin est à l'écoute des tissus qu'il a sous la main. Bien entendu, la consultation varie un peu.

L'anamnèse débute par un entretien avec le propriétaire du cheval et un maximum d'informations est glané afin de donner une piste de traitement au thérapeute :

• antécédents médicaux (opérations, blessures, traumatismes...) ;
• comportement, etc.

Le praticien fera tout d'abord en sorte d'éliminer toutes les pathologies qui ne sont pas de son ressort dans le cas où un vétérinaire n'aurait pas déjà vu l'animal avant. En effet, l'ostéopathe et le vétérinaire travaillent main dans la main ! Il en va de même avec le maréchal ferrant.

Les pathologies que l'ostéopathe équin ne prend pas en charge sont assez proches de celles de l'humain :

• les fractures ;
• les problèmes neurologiques associés à des lésions de moelle épinière ;
• les inflammations en phase aiguë ;
• les maladies dégénératives (cancers, tumeurs...).

Une fois ces contre-indications écartées, le praticien va prendre contact avec le cheval de façon douce et calme afin de ne pas effrayer l'animal, qui peut vivre un stress.

• Comme en ostéopathie humaine, les manipulations exercées sont indolores et s'effectuent naturellement, sans brutalité.
• De même comme en ostéopathie humaine, l'ostéopathe équin va travailler sur les articulations, les tissus mous (muscles, tendons, ligaments, viscères), les fluides et le MRP du cheval.

Quand consulter un ostéopathe équin ?

À la différence notable des humains, les animaux ne peuvent pas exprimer intelligiblement leurs souffrances. Toutefois, les propriétaires sont souvent suffisamment proches de leurs animaux pour déceler les problèmes qui surgissent.

Il faudra toutefois ne pas confondre certains mal-être avec des caprices. Les maîtres devront donc se montrer attentifs :

• aux changements de comportement ;
• à l'agressivité ;
• au manque d'obéissance.

De façon beaucoup plus générale, un ostéopathe pourra intervenir dans de nombreux cas qui peuvent poser problème (liste non exhaustive) :

• difficulté à réaliser des figures :
  • à s'incurver,
  • à s'arrondir sur la jambe ;
  • à abaisser son arrière-main,
  • à changer de pied, notamment au galop ;
• difficulté à seller le cheval et/ou à le ferrer ;
• refus du mors ;
• manque de coordination et tendance à trébucher ;
• refus de certaines allures ou difficultés de transition ;
• mauvaise gestion de l'équilibre :
  • saut d'obstacle mal appréhendé,
  • difficultés sur les doubles et les triples,
  • rigidité au saut,
  • mauvais engagement des postérieurs  ;
• difficultés à récupérer ;
• baisse brutale des performances ;
• raccourcissement de la foulée ;
• de façon générale :
  • les boiteries,
  • les entorses,
  • la raideur,
  • les douleurs vertébrales (encolure, dos, bassin),
  • les douleurs articulaires (autres que l'arthrite) éventuellement associées à des douleurs sciatiques,
  • les mauvaises positions (cou, tête, queue),
  • les troubles digestifs : diarrhée, colique, etc.,
  • troubles génitaux (ovariens ou testiculaires),
  • insuffisance rénale ;
  • insuffisance respiratoire.

Il est également possible de faire un check-up suite à une mise à bas difficile (aussi bien chez le poulain que chez la jument) ou en cas de chute ou de traumatisme.

En pratique

En pratique, l'ostéopathe équin va observer le cheval immobile puis en mouvement : au pas, au trot et éventuellement même monté ou longé. Cela lui permettra d'établir un premier bilan qui sera complété par un examen ostéopathique.

• Le traitement découle de ce premier diagnostic qui s'affinera au fur et à mesure de la séance. L'ostéopathe ne peut travailler qu'après avoir gagné la confiance de l'animal qui refusera toute correction si elle est inadaptée, mais qui au contraire la facilitera si elle est indiquée.
• C'est un des grands bonheurs du travail en ostéopathie équine : le cheval sait ce qui est bon ou pas pour lui.