Enrênement

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Rêne d'un cheval Maria Irina / 123 RF

L'enrênement est un moyen mécanique qui agit sur l'attitude et l'allure du cheval, notamment sur le positionnement de l'encolure et de la tête. Il existe une multitude d'enrênements avec, pour chacun, des fonctions bien précises. 

À quoi sert un enrênement ?

L'enrênement est un moyen d'aider le cavalier à travailler avec le cheval, à pied ou monté. L'objectif principal de ces enrênements est d'obliger l'animal à se positionner dans une attitude basse, ce qui permet de faire travailler son dos et ses muscles. 

Des enrênements très spécifiques demandent d'être utilisés par des cavaliers expérimentés. Une mauvaise manipulation peut en effet conduire à une méchante sanction pour le cheval qui ne comprendrait pas votre ordre. Chaque enrênement a sa spécificité et ses propres fonctions. Des rênes à ne pas mettre entre toutes les mains ! 

Les différents types enrênements

Il existe deux types d'enrênements :

  • Fixes : c'est le cas du gogue fixe, de la martingale ou des élastiques.
  • Coulissants, tels que les rênes allemandes ou le gogue commandé.

Bon à savoir : ces deux derniers types d'enrênements demandent un réglage constant, au moyen d'une seconde paire de rênes qui agit sur l'embouchure. Cette utilisation demande une grande pratique et une certaine maîtrise de l'équitation.

Les enrênements fixes sont en revanche adaptés à tous les cavaliers, expérimentés ou non, car une fois bien réglés, il n'est plus nécessaire d'y toucher.

Le gogue fixe

Cet enrênement permet un effet abaisseur uniquement sur la nuque, et non sur la bouche. Il va allonger l'encolure et fermer l'angle tête-encolure. Il peut être utilisé en longe ou monté, par des cavaliers, débutants ou non. 

La martingale

L'objectif de la martingale est d'éviter que le cheval ne relève trop sa tête et empêcher ainsi les actions des mains du cavalier. Pour cela, la martingale se met en tension en provoquant une pression sur le chanfrein ou la bouche. Le cheval gêné par la pression cède, ce qui permet à la martingale de relâcher son action.

Les martingales sont surtout utilisées en cross, polo, horse-ball et obstacle.

La martingale à anneaux

  • Utilisée plus particulièrement en obstacles et en cross, elle est interdite en dressage.
  • Deux courroies, avec des anneaux où passent des rênes reliées au mors, sont attachées au collier d'encolure. 
  • Les courroies relâchées, l'objectif est une attitude juste avec une encolure, sans raideur. Si ce n'est pas le cas, les courroies se tendent en exerçant une pression vers le bas sur les rênes et le mors, qui oblige l'équidé a avoir la tête baissée. 

La martingale élastique

  • Comme pour la martingale à anneaux, la version élastique aide le cavalier à remettre le cheval aux ordres avec douceur. Son réglage sera juste réalisé plus court puisqu'élastique, et donc étirable. 
  • Elle est surtout utilisée quand le cheval a tendance à se raidir avec une martingale à anneaux. 

La martingale fixe

Elle évite les relèvements d'encolure trop brusques, qui peuvent être très dangereux pour des joueurs de polo ou de horse-ball notamment.

Les rênes allemandes

Leur usage est réservé aux cavaliers expérimentés car l'utilisation de ce type de rênes s'avère délicate.

Cette manipulation a pour but d'accompagner le cheval à livrer son dos et d'éviter qu'il ne se creuse à la fermeture des jambes. L'animal doit conserver son impulsion. Le risque est qu'il creuse son dos si cet enrênement est mal réalisé. 

Le gymer

Cet enrênement, qui se fait à pied (à la longe) ou au marcheur, est privilégié pour les jeunes chevaux car il aide à les travailler dans une bonne attitude, sans les contraindre trop durement. 

Le but recherché est de reproduire la main et les actions d'un bon cavalier. Ainsi, il va permettre au cheval de sortir de la main pour retrouver un équilibre naturel. 

L'avantage est de travailler le cheval en souplesse et décontracter ses muscles tout en développant sa masse musculaire. C'est aussi une façon de lui apprendre à céder sur un point de confort, volontairement, en recherchant la bonne attitude. Le gymer est également utilisé pour entretenir ou rééduquer un cheval au travail. 

L'équilonge

Premier avantage de l'équilonge et non des moindres : il évite l'achat de plusieurs enrênements, car on peut le fixer de différentes façons. Son système de réglage par nœuds est simple et progressif.

Très utile pour le travail des jeunes chevaux, l'équilonge s'utilise monté et longé, en position basse ou haute :

  • en position basse, il permet de bien canaliser la masse musculaire du cheval à l'obstacle et sur le plat ;
  • en position haute, le cavalier peut travailler les assouplissements latéraux du cheval dans une attitude semblable au « ramener ». 

Le chambon

Son utilisation, spécifique à la longe, permet l'étirement de la totalité de la ligne du dessus du cheval.

L'animal lève la tête, la corde se tend en provoquant un léger pincement à la commissure des lèvres. Pour se retrouver dans une situation plus confortable, le cheval va baisser son encolure en avançant le bout du nez. On obtient ainsi l'étirement de la ligne du dessus du cheval. Cet enrênement de nature plutôt sévère doit être employé avec parcimonie. 

Le pessoa

Utilisé seulement à pied et à la longe, cet enrênement permet de faire travailler l'arrière-main du cheval. Il sollicite d'abord les muscles du dessus, au moyen de la position basse qui développe les muscles situés à la base de l'encolure. On travaille ensuite de façon graduelle afin d'obtenir, en position haute, des attitudes similaires au travail monté. 

Quand le cheval est au galop, le but est de l'obliger à soulager l'avant-main et à rabattre ses postérieurs sous lui, pour un meilleur équilibre. Il est réservé aux cavaliers expérimentés, car le réglage n'est pas facile. 

L'enrênement éducatif

Ce type d'enrênement, élastique, a de considérables avantages :

  • il s'utilise à la fois monté et à pied (en longe) ;
  • il est adapté aux jeunes chevaux, mais également à ceux qui ont tendance à raidir la nuque tout en allant contre la main du cavalier.

C'est une méthode polyvalente. Souple en début de séance, l'enrênement ne doit pas être réglé trop court.

Le pirelli

Son utilisation relativement simple permet au pirelli de s'adapter aux cavaliers expérimentés, comme à ceux qui ne le sont pas.

Ce type d'enrênement élastique, avec des anneaux, est utilisé à la longe. On peut l'attacher de façon latérale ou centrale. Il est tout de même préférable de le fixer aux épaules pour bien muscler le cheval. L'inconvénient de le fixer en dessous du poitrail est de risquer d'entraîner une musculation inversée, sachant que le cheval a tendance à étirer les élastiques vers le haut. 

On prendra soin de ne pas le régler trop court et de travailler l'animal de préférence au pas et au galop.

Prix des enrênements

Les prix des enrênements sont renseignés ici à titre indicatif, car ils dépendent de la qualité et de la matière du système, pouvant aussi varier considérablement d'une marque à l'autre.

Type d'enrênement Prix

gogue 

25 à 60 €

martingale élastique

30 à 150 €

rênes allemandes

10 à 40 €

gymer

150 à 400 €

équilonge

40 à 80 €

chambon

20 à 40 €

pessoa

40 à 100 €

enrênement éducatif

15 à 50 €

pirelli

15 à 30 €

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