Dresser un cheval

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dresser-un-cheval-2 Kseniya Abramova / 123 RF

Le dressage d'un cheval intervient seulement lorsque le débourrage (le fait que le cheval accepte une selle et un cavalier sur son dos) a été réalisé sans difficulté et qu'il est possible de le monter sans problème. L'étape du dressage est très utile pour pratiquer n'importe quelle discipline.

Dresser un cheval : principes

Pour pratiquer certaines disciplines, comme la randonnée, le cross, le dressage ou le CSO, il est important d'avoir un cheval bien dressé aux 3 allures (pas, trot et galop). Il est en effet agréable pour un cavalier de savoir gérer les transitions et les différentes techniques de dressage telles que les voltes ; les appuyers ; l'extension d'encolure.

N'oublions pas qu'en équitation, il est préférable d'évoluer avec beaucoup de légèreté et d'élégance. Pour y parvenir, une bonne tenue et une position à cheval sont essentielles pour dresser un cheval. Sachez que ce n'est pas toujours la faute du cheval si l'exercice n'est pas bien réalisé : il faut aussi savoir se remettre en question.

Dressage du cheval : la qualité des 3 allures

Présentation

Les 3 allures (le pas, le trot et le galop) constituent un aspect important du dressage et doivent donc être bien maîtrisées. En effet, leur réalisation est souvent prise en compte lors d'un concours de dressage. Pour cela, voici les principales qualités demandées : 

  • Le cheval doit se maintenir dans un rythme correct. Les 3 allures doivent respecter aussi les principes de régularité ; symétrie ; amplitude ; cadence.
  • D'autres critères sont aussi pris en compte lors d'un concours de dressage, comme l'engagement ; la poussée des postérieurs ; la liberté des épaules et l'harmonie régnant entre le cavalier et le cheval.

De son côté, le cheval doit être franc et souple et aller naturellement de l'avant. 

À noter : bien entendu, les allures ont chacune leur spécificité et ne sont donc jamais acquises ; pour renforcer leur qualité, il faut les travailler régulièrement afin de corriger les imperfections.

Les transitions d'allures

Lorsque le cheval réalise des transitions dans une allure, il varie l'amplitude de ses foulées. On distingue :

  • les transitions intra-allures (dans l'allure) ;
  • les transitions interallures (d'une allure à une autre) ;
  • les allures montantes et descendantes.

Par exemple :

  • d'une allure à une autre = du pas au trot ;
  • dans l'allure = au trot, le trot de travail et le trot allongé (pour un trot court, on dit qu'il se rassemble et pour un trot long, qu'il allonge) ;
  • l'allure montante = du pas au trot ;
  • l'allure descendante = du galop au trot. 

Bon à savoir : la cadence doit être maintenue pour permettre d'accéder à des exercices plus techniques.

Figures de manège : de la volte à la serpentine

On distingue près d'une dizaine de figures de manège, avec ou sans changement de mains. Certaines sont plus complexes et demandent plus de précisions que d'autres.

Voici les différentes figures de manège qui existent :

  • La volte : il s'agit d'un cercle d'environ 6 à 10 mètres de diamètre. Pour effectuer une volte, il est nécessaire de réaliser une rêne d'ouverture pour provoquer l'incurvation du cheval. Il n'y a pas de changement de main.
  • La demi-volte : elle correspond à un demi-cercle suivi d'une diagonale. Contrairement à la volte, on change de main.
  • La demi-volte renversée : elle constitue le contraire de la demi-volte, car on fait une diagonale et on termine sur un demi-cercle. Puis, on change de main.
  • Le cercle : cette figure a un diamètre plus large que la volte, ce qui permet de travailler le cheval à différentes allures. Le cercle permet d'avoir un cheval incurvé et souple. Pour travailler sur un cercle, il est nécessaire de se grandir et faire pivoter son buste avec un mouvement de rotation du bassin puis placer la tête dans le prolongement du buste et non la tourner.
  • La diagonale : ligne droite oblique traversant l'espace de travail qui assure un changement de main. 
  • Le doubler : ligne droite perpendiculaire à la piste que l'on vient de quitter. Il se réalise, soit dans la largeur ou dans la longueur de la carrière ou du manège (avec ou sans changement de main).
  • La serpentine : figure un peu plus complexe car elle demande plusieurs demi-voltes de même taille, l'une démarrant au milieu du petit côté de la carrière tandis que la dernière finit au milieu du petit côté opposé. 
  • Le contre-changement de main : sans changement de main, ligne brisée qui démarre et finit comme une diagonale. 

Dresser un cheval : l'extension de l'encolure

L'extension de l'encolure a pour objectif de tendre la ligne du dessus afin d'obtenir une bonne musculation de l'encolure. Cet exercice permet d'échauffer le cheval surtout en début de séance. Ce travail d'extension peut se réaliser monté ou le cheval longé, et aux deux mains. 

L'appuyer

Dans la pratique de l'appuyer, qui peut se réaliser aux 3 allures, tout réside dans l'élégance. Le cheval se déplace alors latéralement, ployé de façon à regarder approcher ses hanches. Pour démarrer l'apprentissage de l'appuyer, il est préférable d'avoir un cheval souple et équilibré. Dans un premier temps, on travaille l'appuyer au pas sur une oblique longue avec un angle ouvert. Cela a pour but de favoriser le mouvement en avant.

Bon à savoir : marcher droit durant quelques foulées avant de repartir sur une petite séance d'appuyer permet au cheval de maîtriser son équilibre latéral.

Dressage du cheval : l'immobilité au montoir

Il est essentiel d'avoir un cheval à l'écoute et qui ne bouge pas au montoir (côté gauche du cheval et moment où le cavalier monte en selle). Il en va de votre sécurité, mais aussi de celle de votre entourage. Le cheval doit donc être aux ordres du cavalier. Pour obtenir une immobilité parfaite du cheval, il est indispensable de travailler à pied les transitions pas/arrêt de façon progressive en prenant son temps. Dans les premiers temps, l'immobilité ne doit durer que quelques secondes.

Utilisez votre voix en disant « stop » pour l'arrêt  ou « pas bouger » pour l'immobilité. Si le cheval est impatient, n'a que faire de votre exercice et démarre brusquement. Soyez alors intransigeant et dites lui fermement « non » en exerçant une action nette sur la longe. Quand, il a réussi son exercice, n'hésitez pas à le féliciter pour qu'il comprenne qu'il a réalisé correctement le travail. 

Une fois que cet exercice est acquis, présentez-le correctement au montoir. Il ne doit pas bouger lors de la mise en selle. Dans le cas contraire, réprimandez-le fermement, mais sans violence et recommencez jusqu'à obtenir le résultat recherché. 

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